Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

onu

A bas les "pensées uniques"...

Publié le par Cécile Sow

De nos jours, dès que l'on entend parler de la "pensée unique", on replonge immédiatement dans les années sombres de certaines dictatures sanglantes d'Afrique ou d'ailleurs. On imagine, avec effroi, ces prisonniers d'opinion torturés, mutilés, assassinés pour avoir défié des règles dictées par un chef autoritaire et ses sbires. Des images vite chassées de nos esprits, souvent occupés à refaire le monde via les réseaux sociaux. Si les arrestations arbitraires et surtout les exécutions sommaires ont presque disparu, nous ne sommes pas pour autant protégés des abus commis par des dictateurs d'un genre nouveau. Ces derniers, apprentis ou confirmés, sévissent sur la Toile. 

Rares sont celles et ceux qui n'ont jamais été victimes de ces justiciers-moralisateurs, agissant à visage découvert ou planqués derrière leurs claviers, pour imposer, par tous les moyens, une manière de penser, de parler, de se vêtir, de se comporter, de se nourrir... Bref, de vivre. Méthode douce passant par la sensibilisation ou forte avec injures et menaces. Dans les deux cas, le constat est le même: les partisans des "pensées uniques" sont légion!

Il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux pour réaliser que tout sans exception est sujet à polémique, ce qui en soi n'est pas un problème. En revanche, quand tout devient susceptible de déclencher une avalanche d'insanités pour humilier l'autre et le faire plier, c'est inacceptable.

A la lecture de ce texte, certains diront que tout est relatif, que ce qui est un manque de respect ou une injure pour l'un ne l'est pas pour l'autre, que la liberté d'expression donne le droit de dire ce qu'on veut, même quand les conséquences sont tragiques (repli sur soi, dépressions, expéditions punitives...). A ceux-là, je réponds que "La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres". Ce que chacun est libre de dire ou de faire dans son cercle, il n'est pas libre de le dire ou de le faire chez les autres, qu'ils soient ouverts, compréhensifs et tolérants ou pas. J'ajoute que -sauf cas de force majeure?!- éviter d'infliger à autrui  ce que l'on ne veut pas avoir à subir relève du simple bon sens.

Nous sommes tous différents et appelés à nous côtoyer, même si ça nous déplaît. Sauf peut-être celles et ceux qui décident de vivre en vase clos avec leurs semblables, supposés ou avérés...

Pour en revenir à ces nouveaux dictateurs, adeptes de l'insulte ou du baston, n'est-il pas temps de leur dire que le dialogue est source de paix et d'enrichissement mutuel? Privilégions-le sans a priori douteux car les conclusions tirées à la hâte sont souvent source d'incompréhension et de division. En outre, à force de vouloir exister, beaucoup ont tendance à s'emballer, faisant ainsi d'un grain de sable une montagne, qui de toute façon subira la loi des réseaux sociaux. Le principe du buzz, c'est d'être éphémère. Par contre, les effets du buzz, positifs ou négatifs, sont incalculables et durables.

Le terrorisme intellectuel nourrit les frustrations et les haines. Notre monde est désormais habité par des extrémistes de toutes sortes qui n'hésitent pas à devenir violents pour être entendus et suivis. J'ose espérer que cela changera un jour.

Je prêche, sans doute, dans le désert, mais ce n'est pas une raison pour me taire. Surtout quand on sait que de nos jours, au Sénégal, beaucoup de personnes avisées refusent de participer au débat public pour éviter des attaques virulentes contre elles voire contre leurs proches. Il faut dire que de nombreux Sénégalais sont prompts à prendre des raccourcis pour dénigrer quiconque prend la parole, quel que soit le sujet. Quelques exemples:

- Vous saluez un acte posé par le chef de l'Etat ou son gouvernement: vous cherchez un poste ou vous êtes un opportuniste incompétent qui mange dans le râtelier du pouvoir;

- Vous soutenez l'opposition: vous faites du boucan pour être embarqué dans le navire présidentiel, vous êtes instrumentalisé par une obscure puissance ennemie du Sénégal et de ses valeurs;

- Vous êtes féministe: vous êtes frustrée car vous n'avez pas trouvé l'homme de votre vie ou vous êtes une complexée doublée d'une lesbienne;

- Vous dénoncez le harcèlement sexuel: vous êtes moche et en colère parce que les hommes ne vous draguent pas;

- Vous dénoncez les excès de certains groupes religieux ou la mendicité des talibés (élèves des écoles coraniques): vous êtes un disciple de Satan, un franc-maçon;

- Vous êtes opposé à la discrimination ou à l'emprisonnement des homosexuels: vous êtes un ennemi de Dieu et un pervers porte-malheur;

- Vous refusez de faire l'apologie de l'homosexualité: vous êtes homophobe ou un homosexuel refoulé;

- Vous vous interrogez sur l'opportunité du remplacement du franc CFA par l'Eco: vous êtes un aliéné mental au service de la France, esclavagiste et pilleuse de ressources;

- ...

Cette liste, non-exhaustive, peut paraître caricaturale. Sachez que ces clichés ne sont pas le fruit de ma réflexion; ce sont plutôt des appréciations piochées çà et là.

Si pendant des décennies, des pionniers ont sacrifié leur liberté et risqué leur vie pour que le monde change et évolue dans un sens propice à l'épanouissement de tous, je suppose que ce n'est pas pour qu'aujourd'hui la liberté d'expression -ce bien précieux!- soit mise au service de la division et de la haine. Respecter les opinions et les choix des autres, c'est faire un bon usage de la liberté d'expression. Peut-être suis-je un jour tombée dans les travers que je dénonce aujourd'hui? Le cas échéant, je prie mes lecteurs de m'en excuser.

A bas les pensées uniques!

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Covid-19 en Afrique, une nouvelle bataille commence

Publié le par Cécile Sow

Depuis le 2 mars 2020, date officielle de l'apparition du premier cas de Covid-19 au Sénégal, des résultats encourageants sont obtenus dans la lutte contre la maladie. Le 19 avril 2020, le bilan, établi par le ministère de la Santé et de l'Action sociale, faisait état de 220 patients guéris et de 143 sous traitement, sur un total de 367 cas positifs.Trois décès ont été constatés sur le territoire national, selon la même source. Au Sénégal, les médecins utilisent notamment l'hydroxychloroquine et l'azithromycine, au coeur d'une controverse en France, malgré les bons résultats obtenus, à Marseille, par le Professeur Didier Raoult. 

Ces chiffres, de prime abord rassurants (en comparaison à d'autres à travers le monde), ne doivent pas nous endormir. Examinés de près, ils révèlent une hausse significative des "cas issus de la transmission communautaire", c'est à dire que l'origine de la contamination reste inconnue. Inexistants au début de l'épidémie - il y avait alors des "cas importés" et des "cas contacts"-, ils sont désormais au nombre de 37. Sachant que ces données proviennent de tests réalisés sur des groupes de 200 personnes en moyenne, on peut supposer qu'il y en a beaucoup plus.

Tandis que cette progression appelle à la vigilance, on constate que certains font fi des consignes, notamment celles relatives à la distanciation sociale dans les lieux publics. Pourtant, au moins six régions sur quatorze et une vingtaine de communes, dont plusieurs situées à Dakar et dans la banlieue, sont touchées par le virus. De telles attitudes fragilisent les victoires relatives obtenues contre la maladie.

Au pays de la Teranga (qui compte environ 16 millions d'habitants), quelles que soient les raisons du relâchement, observé çà et là, une nouvelle bataille contre le Covid-19 commence. Il en est de même partout en Afrique.

Chaque contamination est de trop. Dans la mesure où seules les personnes testées connaissent leur statut, nous devons avoir conscience que chacun/chacune d'entre nous est un vecteur potentiel de la maladie.

Le 17 avril 2020, l'Afrique comptait 18 333 cas confirmés et 962 décès, selon le Centre africain de prévention des maladies (une agence spécialisée de la Commission de l'Union africaine), 19 334 cas dont 1000 décès, selon l'Agence France Presse. 

A la même date, le Covid-19 était présent dans 52 Etats africains sur 54. Les plus touchés sont: Egypte (2673 cas), Afrique du Sud (2605 cas), Maroc (2283 cas), Algérie (2268 cas).

Bien que la situation de l'Afrique soit, à ce jour, moins grave que ce que laissaient entendre certains discours alarmistes, prédisant des "millions de morts", nous ne devons pécher ni par négligence ni par excès d'assurance.

Les incessants débats sur l'origine de la pandémie, sur les modes de propagation du virus, sur la prévention et le traitement de la maladie, etc., révèlent une chose capitale: le Covid-19 est loin d'avoir livré tous ses mystères. Par conséquent, maintenir la garde est plus qu'un devoir, c'est une obligation commune.

 

 

Partager cet article
Repost0

A l'école du Covid-19, être bon en calcul(s) est la règle!

Publié le par Cécile Sow

Au début, les opérations étaient élémentaires. Pris de court par l'apparition ou, dans certains cas, par la propagation fulgurante du Covid-19, plusieurs États, inquiets, dénombraient contaminations et décès, jour après jour. Les énergies étaient surtout déployées autour de la prévention et de la prise en charge des patients. 

 

Mais, depuis quelque temps, les calculs sont d'une autre nature. Prévisions et chiffres, crédibles ou farfelus, sont déversés sur une humanité qui n'a fini ni de pleurer ses morts ni de saluer ses victoires, relatives mais réelles. Malgré un bilan malheureux, à l'échelle mondiale, le nombre de guérisons est près de quatre fois supérieur à celui des décès... 

 

Quand les dirigeants de la planète parlent de désastre humain et économique; quand le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres, prédit des millions de morts en Afrique; quand le Président américain, Donald Trump, menace de priver l'OMS (accusée d'incompétence et de copinage avec la Chine) d'une participation financière annuelle de 400 à 500 millions de dollars (soit 15% de son budget); quand la question de l'annulation de la dette des États africains, d'un montant de 365 milliards de dollars, devient celle des modalités de remboursement; quand, au Sénégal, la répartition de l'aide sociale, en faveur des ménages modestes, devient suspecte et aiguise des appétits; ...; l'envie de ressusciter saints et mathématiciens des temps anciens me démange. 

 

Étant incapable de faire des miracles, je me demande par quels savants procédés nos chefs d'État et de gouvernement pourraient trouver un équilibre entre humanité et intérêts personnels, financiers, politiques, géostratégiques ou autres. 

 

Des derniers rangs de la classe de l'humanité, nous sommes nombreux à observer un tableau couvert d'équations à plusieurs inconnues, sans pouvoir les résoudre. Quant aux bons ou mauvais élèves, que sont nos dirigeants, arriveront-ils à nous présenter des résultats justes ou au moins convaincants? 

 

Puisque beaucoup sont assis sur le même banc épineux, j'ose croire qu'ils n'useront pas cerveaux, pantalons et jupes pour récolter un zéro pointé et un bonnet d'âne. Mon sentiment est que le nouvel ordre mondial passe par l'abandon des calculs opportunistes. 

 

Bienvenue à l'école du Covid-19, ce petit sournois, qui, pour le bien de tous, devrait nous pousser à revoir nos leçons. 

 

Source: businessnewsafrica.net

Partager cet article
Repost0

Le Covid-19, ce petit sournois qui nous fait tant parler...

Publié le par Cécile Sow

 

Au mois de décembre 2019, alors que des centaines de millions de personnes présentent déjà leurs bons voeux pour 2020, ce machin, invisible à l'œil nu, s'immisce dans la vie d'un humain. Sans égard pour personne, il se multiplie, puis entame une randonnée macabre, depuis la Chine. Dans les zones épargnées, proches ou lointaines, les habitants, incrédules, inquiets ou dédaigneux, suivent sa progression. 

 

Accroché à nos semblables, ce petit sournois se déplace, incognito, d'un lieu à un autre, laissant, dans son sillage, ses complices finir le boulot. Le Covid-19 se propage si vite que le 11 mars 2020, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) parle de pandémie. Mais, la planète a commencé à trembler quelques semaines auparavant, lorsqu'il a gagné l'Europe. La peur, si elle semble être l'émotion la plus partagée, n'est pas la seule cause de ces convulsions. 

 

Tandis que le nombre quotidien de décès atteint, dans certains pays, des pics impressionnants, avec plusieurs centaines de morts, la colère éclate. Les mesures imposées par les dirigeants suscitent également des réactions plus ou moins vives. En un temps record, médias et réseaux sociaux sont devenus les instruments d'une incontrôlable guerre des opinions. Pour ajouter à la tragédie, qui se déroule sous nos yeux, d'un continent à l'autre, chacun y va de sa science. 

 

Au moment où des personnes âgées, abandonnées dans des résidences, décèdent dans la solitude; où des médecins et des infirmiers meurent après avoir soigné des malades; où des patients touchés par d'autres pathologies graves sont négligés, faute de personnel, de temps et de place; où les franges les plus vulnérables de la société s'enfoncent dans la pauvreté, car, à cause du confinement total ou partiel, des travailleurs perdent leur emploi;...; l'autre monde parle sans retenue. 

 

Dans ce méli-mélo général, les phrases, toutes faites, rassurantes, alarmantes, délirantes, règlent-elles les problèmes? En rêve, la réponse est "oui". Mais, pour faire le distinguo, il faut sortir de ce cauchemar. 

 

En attendant le réveil, respectons les consignes! 

 

Source: businessnewsafrica.net

Partager cet article
Repost0

Le Covid-19 est dans l'arène, frappons "un coup KO"!

Publié le par Cécile Sow

 

"Un coup KO" est une expression courante dans les milieux politiques en Afrique francophone. Elle surgit surtout en temps de guerre électorale. Face au Covid-19, qui a fait irruption dans nos vies, il me semble opportun et justifié de l'exhumer. 

 

"Un coup KO" est le programme autour duquel l'humanité est appelée à s'unir. Il consiste à respecter, à la lettre, les recommandations visant à nous protéger de la maladie. Nous qui avons accès à l'information, nous les connaissons. Elles sont les mêmes pour tous. Mais il est impératif que toutes les franges de la population soient averties. Faisons sonner nos téléphones jusque dans les localités les plus reculées où se réfugient des malades déboussolés! Pour venir à bout de la pandémie, les chaînes de transmission doivent être brisées.

 

Veillons également à ne pas nous laisser embobiner par ces nombreux théoriciens et mystificateurs qui, profitant d'un vent de panique, s'immiscent dans le combat. Leurs messages peuvent être déconcertants ou angoissants, mais surtout dangereux. Il y a un temps pour les pitreries et un autre pour les choses graves. 

 

Au moment où je rédige ces lignes, nous avons des semblables qui poussent leur dernier souffle; il y a des familles séparées et des millions de personnes confinées. Soyons compatissants et responsables car la liste des maux causés par le Covid-19 sera longue. L'économie mondiale et la stabilité de plusieurs pays pâtiront de cette crise sanitaire.

 

Le Covid-19 est venu nous rappeler que l'humanité est composée d'êtres vivants égaux; le virus frappe sans distinction. A l'heure actuelle, même si nous ne savons pas tout, nous sommes conscients de l'essentiel. Les modes de circulation et de transmission sont connus. Le coronavirus est tout, sauf un ennemi invisible. Sans sombrer dans la paranoïa, gardons à l'esprit que chaque humain est un vecteur potentiel de la maladie, mais que nous possédons également le pouvoir de freiner son expansion.

 

La Terre est devenue une arène d'un genre nouveau. La seule option possible est "un coup KO"!

 

 

Partager cet article
Repost0

Journée internationale des Femmes, le meilleur sans le pire

Publié le par Cécile Sow

Parce que le combat en faveur de nos droits se mène au quotidien, je partage avec vous ce texte rédigé à l'occasion de la Journée internationale des Femmes. Une précision: selon les pays, on parle de Journée "de la Femme", "des Droits des Femmes" ou "des Femmes". J'ai choisi cette dernière, retenue par l'ONU.

Bonne lecture! 

 

Tandis que le 8 mars approche, je les vois déjà, ces femmes, vêtues de leurs belles tenues, coiffées, maquillées, parfumées, paradant sous les couleurs de la journée internationale dédiée à la gent féminine. Je les entends aussi clamer leur volonté d'être reconnues, valorisées et respectées. Ces combattantes d'un jour, ou de tous les jours, constituent une minorité jouissant du droit à la parole et de la liberté d'action.

 

A l'occasion de la Journée internationale des Femmes, elles se lanceront dans de vigoureux plaidoyers en faveur de l'autre moitié de l'humanité. Elles apparaîtront sous un jour différent voire meilleur car les femmes fortes, persévérantes, courageuses, brillantes, ne manquent ni au Sénégal ni à travers le monde. Néanmoins, il faut savoir que ce 8 mars, trop de femmes seront victimes, encore, de je ne sais quelle horreur. Dénoncer les violences à leur encontre est un devoir; le silence est le tombeau de la justice.  

 

Chaque jour, des femmes de tous les âges, de toutes les confessions, de tous les milieux sociaux et culturels, sont victimes d'agressions et de sévices, parfois mortels, ainsi que d'injustices. Elles subissent particulièrement la discrimination sur leurs lieux de travail. Salaires inférieurs à ceux des hommes, plans de carrière brisés par des supérieurs hiérarchiques frileux ou misogynes, humiliations et harcèlement sexuel, entre autres, nuisent à leur épanouissement et à leur réussite. Malheureusement, les fossoyeurs des droits des femmes se trouvent parmi les hommes et parmi elles.

 

Enfin, ce 8 mars 2020, je voudrais exprimer ma compassion envers celles qui se sacrifient, jour après jour, sur l'autel de la débrouillardise, au détriment de leur bien-être personnel, afin de subvenir aux besoins de leurs proches. Ne les oublions pas.

 

Que cette journée ouvre les cœurs et éclaire les esprits. Aux femmes d'ici et d'ailleurs, je souhaite le meilleur sans le pire!

 

Source: businessnewsafrica.net

 

Partager cet article
Repost0